Ouvrez la rubrique dissertation, vous aurez l’embarras du choix. D’où la nécessité des cours. Une dissertation ne consiste jamais à énumérer des thèses d’auteurs, à réciter un cours, à juxtaposer des propos généraux, même fort savants. L’hypothèse faiblit encore si on ausculte la nature de l’activité philosophique. Supposons que je juge absurdes les exigences de l’épreuve de philosophie du baccalauréat, et cette nécessité de rédiger une introduction, une thèse, une antithèse et une synthèse. La philosophie, en tant qu’elle est amour de la sagesse, devrait vous y aider et je ne peux que vous exhorter à mettre en œuvre les stratégies que nos grands maîtres ont définies. Ils ont tout d’abord donné une place importante à la préparation à la mort. Le passage d’une partie à l’autre exige de ramasser en quelques lignes les résultats d’analyse du premier développement et d’introduire de manière cohérente le nouveau développement de la réflexion. Bien à vous. Introduire est donc l’opération déterminante de la dissertation. Cette démarche consiste donc à  s’arrêter sur des idées (« Penser c’est s’arrêter ») pour expliciter leur substance, saisir leurs présupposés et leurs enjeux, leurs limites et par suite procéder à leur dépassement par des idées plus pertinentes. La réflexion philosophique exige en effet du temps afin de s’assimiler les idées et de développer sa propre capacité de penser. « Philosopher », c’est à ses yeux étudier les phénomènes qui nous entourent : « À l’origine comme aujourd’hui, c’est l’étonnement et l’admiration qui conduisirent les hommes à la philosophie » (Métaphysique). https://www.philolog.fr/peut-on-forcer-quelquun-a-etre-libre/, https://www.philolog.fr/lenfance-est-elle-ce-qui-doit-etre-surmonte/, https://www.philolog.fr/penser-par-soi-seul-est-ce-penser-librement/, https://www.philolog.fr/etre-en-situation-dans-le-monde-sartre/, https://www.philolog.fr/liberte-et-obstacles/, Bac 2017 : sélection de sites Internet pour réviser l’épreuve de philosophie – KelNews, Bac 2018 : comment réviser la philo sur le Web – KelNews. Il n’y a pas de liberté sans responsabilité et sans courage.https://www.philolog.fr/liberte-et-obstacles/ …ce qui révèle l’évolution du sens et du contenu de l’activité philosophique jusqu’à l’époque contemporaine. Merci à vous et à Gioconda, je lui souhaite de prendre la philosophie par un autre bout, non sans rigueur mais loin des universités. Lorsque la vérité se reconnaît d’elle-mêm e, ce critère est l’évidence.Mais souvent la vérité est cachée. Il s’ensuit que l’on n’est pas libre d’être libre, on est condamné à l’être soit que l’on consente à la servitude soit que l’on décide de se libérer. Merci, oui merci de me permettre d’apporter ma pierre à l’éducation de mes enfants ne serait qu’en leur faisant connaître votre site. Lui-même atteint d’une maladie grave depuis plusieurs années, et en cela spécifiquement conscient du terme de son existence qui le guette, il considère pourtant que l’individu souffre surtout en imagination, que ses maux sont des constructions dues à son ignorance. Philosopher, ce serait donc réveiller, puis amplifier le sentiment du temps qui passe. On peut aller voir ces différents conseils de méthodologie, une approche ironique intitulée « Comment rater sa dissertation de philosophie ? » ainsi que cette fiche sur l’explication de texte et cette autre, centrée sur la dissertation. Le logos signifie donc que les hommes sont voués à s’entendre afin d’engendrer, par la discussion, un nouvel ordre de réalité, une réalité politique. Des convives sont invités mais c’est le maître de la cérémonie qui leur confère leur place. – 3ème lecture final suivi par la rédaction d’un essai sur la problématique discutée Ce dernier à naître me donne bien des soucis. Propulsé par WordPress - Thème « Misty Look » par Sadish, Comprendre l’énoncé : la règle de l’introduction.Â. En effet, la mort n’est qu’un thème marginal de la philosophie telle qu’elle est appréhendée à l’époque contemporaine. À certaines périodes de l’histoire de la pensée, le philosophe est plutôt un sage qui s’exerce à ce que sa mort future ne perturbe pas sa sérénité ; à d’autres périodes, il s’apparente davantage à un savant, un métaphysicien en quête de vérité. Ils procèdent des analyses conceptuelles, ils s’enchaînent avec ordre. Â,     Vous voyez aussi que le caractère dialectique de la démarche exige la capacité de vous faire à vous-même les objections qu’un autre sujet pensant pourrait vous faire. Ex: J’apprécie sa bonne volonté, je me suis mal exprimé, toutes mes excuses, préoccupation, l’ordre des grandes parties, etc. Bien à vous. Il est vain de croire que l’on peut faire la lumière sur une question sans connaissances. J’ai classé mes arguments par ordre de précision croissante : la sérénité face à la mort, l’intégration de la mort dans la vie, puis la valorisation de la mort (équivalente à la libération de l’esprit). : toujours cette idée d’ascension que Platon décrit dans l’allégorie de la caverne. On doit l’avoir compris par la manière dont vous avez posé les problèmes. NB : j’essaie ici de me mettre dans la peau d’un élève débutant en philosophie… tout en faisant, déjà, de la philosophie ! Serait-ce peut-être la maternité qui nous oblige à donner et toujours plus à notre créature? Vous disposez sur ce blog de quantité de dissertations où sont appliquées ces règles. Bonjour Madame Là seulement est le salut, pour toutes les épreuves que nous avons à surmonter dans la vie. Elle demande de la prudence. Un candidat qui maîtrise le mouvement de sa pensée devient capable de dire : « nous ne savions pas alors que… nous voyons à présent que… » Â,    La plus grande difficulté est, à mes yeux, de trouver l’angle permettant d’opérer le dépassement final. C’est émouvant pour moi de la découvrir ce matin. Mais votre expérience, sous réserve de pouvoir être élevée à l’universel, peut vous fournir matière à exemplifier une idée. Bien à vous. Aristote, qui pourrait disputer à Platon le titre de philosophe le plus influent de l’histoire de la pensée occidentale, affirme que l’homme est un « animal politique » (zoon politikon). Penser, ce n’est donc pas forcément penser par soi-même, et penser par soi-même , ce n’est pas non plus délirer ou penser … « Que l’homme soit un animal politique à un plus haut degré qu’une abeille quelconque ou tout autre animal vivant à l’état grégaire, cela est évident » (Les politiques). (Cf. : toujours cette idée d’ascension que Platon décrit dans l’allégorie de la caverne. pour ce qui est de la méthodologie, l’on a toujours insisté sur ce qu’on appelle définition des concepts qui, disent certains professeurs, si elle est omise ou délaissée, conduit à une mauvaise dissertation. Le cours de philosophie est essentiel. On peut dépasser l’étonnement initial provoqué par le sujet et retrouver son intérêt en consultant l’histoire de la philosophie. En termes de méthode, j’applique exactement les mêmes principes que pour la 1ère grande partie. ▶︎ Les secrets pour utiliser les connecteurs logiques en dissertation Quelle est l’idée frappante dans l’énoncé ? L’homme se sent libre lorsqu’il peut choisir. ▶︎ Rédiger facilement l’introduction de la dissertation C’est donc une question. Â,    Ex : A-t-on le choix d’être libre ? Â,    Il ne suffit pas de lire la question pour saisir le ou les problèmes qu’elle pose. C’est pourquoi Socrate qualifie le corps de « tombeau de l’âme » : « Tu sais, en réalité, nous sommes morts. » est un sujet de dissertation de philosophie particulièrement difficile en raison de la précision de l’hypothèse qu’il demande d’évaluer. En effet, « philosopher » apparaît, au XXIe siècle, comme une activité principalement, voire purement théorique, au sens où le philosophe manipule des idées et élabore des discours pour mettre en lumière la vérité. En termes de méthode, j’applique toujours les mêmes principes que pour la 1ère grande partie. Le danger est toujours de confondre l'apparence des choses avec les choses elles-mêmes. Cordialement. Merci pour cet aimable message. Une référence n’arrive donc pas comme un cheveu sur la soupe. Or, la nature ne crée rien en vain. Plan détaillé de l’exemple de dissertation. C’est la différence avec les mathématiques. Bien à vous. Joséphine. En philosophant, l’homme apprenait aussi à se détacher du monde sensible (Gorgias, Platon). Quand au début d’une dissertation je me demande ce que l’on pense communément d’une question pour amorcer ma réflexion, je me rends compte que je ne peux pas toujours trancher entre deux propositions qui se valent. Ceux qui n’ont pas la prudence de s’arrêter sur le concept de choix passent à côté de ce qui est en jeu dans cet énoncé. Â,    Le respect de cette première règle permet de rédiger l’introduction. texte de Léo Strauss). Â,    Chacun doit faire du mieux qu’il peut. En effet, si la deuxième partie consiste à soutenir qu’il n’y a pas de sens à dire qu’on peut choisir d’être libre et qu’il vaut mieux dire qu’on est condamné (et non déterminé) à l’être (thèse sartrienne), alors la troisième partie, où vous proposez d’expliquer que cette condamnation à une liberté absolue peut engendrer la tentation de la mauvaise foi, ne représente qu’un prolongement de la seconde, un ensemble de précisions relatives à la thèse existentialiste (liberté absolue donc angoissante donc engendrant la tentation de se faire croire qu’on est « englué » dans des déterminations). Si la réflexion philosophique semble de prime abord embrasser un champ bien plus large que le seul thème de la préparation à la mort…. Elle est le moment où un élève est convoqué à un authentique effort de la pensée. Philosopher consiste à penser le réel et non, à la manière du rêveur ou de l’idéologue à se complaire dans des chimères. Â, Il implique un plan en trois parties. J’ai rédigé des questions dans le dernier paragraphe pour le rendre plus dynamique. De mode de vie marginal visant la sagesse, caractérisé par un engagement initial et un entraînement, la philosophie est devenue synonyme de « science ». Je mobilise une seule référence par paragraphe parce que c’est à la fois la manière la plus simple de procéder et une garantie contre le. Ne faudrait-il pas d’abord définir ce qu’on appelle « être libre » ? Ce que ce dernier met en jeu, c’est une carrière professionnelle, non l’intérêt intrinsèque de la philosophie. ou bien faut-il opposer l’intuition à l’intelligence comme mode d’appréhension du réel (Bergson)? J’admire qui arrive à se plier aux dictat de cette méthode que je trouve contraignante, non naturelle: thèse, sa contradiction et l’approfondissement; avec des phrases de ‘ligatura’ comme en musique entre les trois parties et une conclusion que bien souvent on dénature par peur du risque de devenir trop personnelle. J’aimerai connaître les partis obligatoire de l’introduction et lordre de rédaction.merci encore pour votre aide. Ai-je mal saisi votre démarche? J’ai lu votre chapitre sur la méthodologie de la dissertation, dans lequel vous examinez le sujet « A-t-on le choix d’être libre ? La pensée a une essence dialogique. Elle ne consistait pas seulement en théories et en discours, elle avait un versant pratique : les philosophes vivaient souvent à l’écart de la cité, dans une marginalité plutôt méprisée par l’opinion, et ils s’entraînaient à dominer leurs passions, dont la crainte du trépas. Merci encore, Or qu’est-ce que penser ? Épicure conçoit la philosophie comme le moyen de supprimer, chez l’homme, le mal, la peur, et la souffrance. Par exemple: https://www.philolog.fr/penser-par-soi-seul-est-ce-penser-librement/ Je suis trop isolée en effet, il y a peu de gens qui comme vous sont disponibles et solidaires … J’ai eu des correcteurs, sévères, instructifs, encourageants mais avares de leur temps (trop peu de corrections) et onéreux pour si peu (je parle du Cned) ! En effet, la philosophie antique prescrivait un certain mode de vie, tourné vers la recherche du bonheur. Ce qui vous pèse est une dimension essentielle de la réflexion philosophique, à savoir la méthode dialectique. Truffaut faisait la liste de ses échecs. On peut toutefois la faire remonter à Aristote, qui s’est distingué de Socrate et de Platon en valorisant le savoir pour lui-même. Seule la philosophie va au-delà de l’hypothèse, vers la source de toute hypothèse (l’« anhypothétique »), c’est-à-dire le Bien, source de toute vérité et de toute valeur (cf. je dois d’abord vous remercier pour vos précieux conseils. Bonjour Comment un épicurien apprend-il à mourir ? Je sais qu’on n’échappe pas aux périodes de découragement lorsqu’on prépare les concours mais il ne faut pas les laisser opérer leur travail de sape. – 1ère lecture simple du texte philosophique c’est compris madame mais j’ai une préoccupation : un sujet peut-il avoir plusieurs dépassements? Ma famille qui me croyait excellente au vu de mes résultats passés l’a très mal vécu et m’a regardé différemment après cela. Sa fonction est d’expliciter la problématique de l’énoncé afin d’engager la réflexion dans la bonne voie. ». L’hypothèse suggérée par l’énoncé est à première vue surprenante. Elle consiste à affronter un problème dans une démarche progressive afin d’arriver par un cheminement cohérent à une conclusion. Chapitre XXIII- L'existence, le temps, la mort. Construire une argumentation cohérente, approfondie et éclairante : les règles du développement. Je définis les termes du sujet très simplement et je ne mélange pas cet enjeu de l’introduction avec la problématisation (le prochain enjeu de l’introduction). La réflexion philosophique dépasserait par-là le champ de l’existence individuelle. J’ai donc le choix de refuser, ou non, de me soumettre aux exigences de l’épreuve. Savoir mourir est la seule chose qu’un jour on exigera forcément de nous. J’ai donc misé sur les bases : j’ai appliqué ma méthode de dissertation encore plus rigoureusement que d’habitude et j’ai renoncé à tout procédé, tout raffinement qui aurait pu me compliquer la tâche. La femme est normalement plus centrée sur le désir de réussite mais aussi plus enclin à chercher au fond d’elle cette puissance que les garçons jettent au dessus de leurs épaules. » est un sujet de dissertation de philosophie plutôt difficile. La philosophie antique prévenait en particulier l’angoisse de la mort (Fragments, Épicure). En vous remerciant pour votre retour. C’est pourquoi Hannah Arendt disait que dans l’activité pensante on est deux ou plusieurs en un. -D’abord il est absolument nécessaire d’améliorer votre expression. Analyser consiste dans ce cas à expliciter les diverses significations des concepts et dans le traitement des problèmes, il convient de bien préciser la définition sur laquelle on travaille. Analyser signifie-t-il définir? Ce n’est jamais opiner c’est-à-dire affirmer sans examen. Or, ce choix était le point de départ de l’activité philosophique, et non pas l’effet du discours. Je crois que je dois me faire à cette idée, que la réussite est jalonnée d’échecs, et laisser ma famille penser ce qu’elle veut… Merci pour ce site remarquable. Qui n’a aucune idée de l’antinomie :déterminisme-liberté ; de la thèse sartrienne est voué à l’échec. La philosophie antique transformait plus précisément le rapport à la mort en altérant le rapport au temps. Sont exclus les propos vagues du type : « ça dépend de… ». Â, Marqueurs:activité réflexive et critique, analyse, argumentation, cohérence, dialectique, doxa, opinion, préjugé. La réflexion philosophique prétend au contraire, dans sa version la plus pratique (par exemple dans le stoïcisme), apprendre à vivre. Surtout, on est plus ou moins libre et, pour le faire comprendre clairement, je prends un exemple. bonjour Mme MANON D’où la nécessité d’avoir toujours présente à l’esprit l’idée directrice. Bonjour C’est toujours réfléchir, faire retour sur des énoncés afin d’en interroger le sens, la valeur de vérité s’il s’agit d’un énoncé théorique (doxique ou scientifique), la valeur morale s’il s’agit d’une affirmation morale et le fondement. J’ai donc de la peine à comprendre la réaction de votre famille et je me demande si vous ne projetez par sur les autres des sentiments traduisant surtout les doutes qu’un premier échec a suscités en vous. Maintenant, dans quelle mesure suis-je libre de le faire ? Merci d’avance ! », car cela disqualifierait beaucoup de questionnements philosophiques. « Philosopher » a d’abord été, dans l’Antiquité, synonyme d’un mode de vie qui favorisait la conscience des limites de l’existence humaine (Qu’est-ce que la philosophie antique ?, Pierre Hadot). Une dissertation est un drame où quelque chose se joue. En effet, la question de la mort (qui n’est pas une notion du programme de terminale) rend l’énoncé assez précis, et il demande en même temps une bonne culture philosophique. Placé, comme Épicure autrefois, dans une situation qui rend son rapport personnel à la mort exceptionnel – Néron l’a contraint à se suicider – il se rend compte que l’homme gâche son temps. Présentation du chapitre XXV: le plaisir. La « pratique » philosophique comprenait des exercices spirituels, pratiqués seul ou accompagné d’autres disciples : régimes, abstinence, épreuves d’endurance, méditations, préméditation des maux (chez le stoïcien Marc-Aurèle, par exemple), examens de conscience, et bien sûr des exercices relatifs à la mort (telle la simulation d’assassinat dans les rituels d’initiation). « Apprendre à mourir » consisterait donc à se préparer à passer de la vie à la mort en cultivant un savoir ou un entraînement particuliers. Oui, vous comprenez mal l’idée essentielle du dépassement. […], Bonjour Madame, Soyez attentif aux réponses à Flavien dans les commentaires qui suivent ce cours. Les deux premières références sont classiques en philosophie, mais la dernière est inconnue en France (aucune traduction à ma connaissance). Dans Qu’est-ce que la philosophie antique ?, Pierre Hadot montre que « philosopher » signifait alors faire le choix d’une certaine manière de vivre. En quoi précisément « philosopher » dépasserait-il largement la seule préparation à la mort ? – 2ème lecture en prenant des notes et analysant les paragraphes afin de comprendre le contexte et l’analyser Devoir: Le devoir est l'obligation morale, interne au sujet. La philosophie antique permet donc de comprendre que l’hypothèse soumise par l’énoncé n’est pas sans fondement. Dans votre précédent message, j’avais corrigé vos fautes. En examinant le plan que vous proposez pour traiter le sujet choisi, je me demande en quoi la troisième partie constitue un dépassement de la précédente, selon la définition que vous donnez de cette opération (élévation de la réflexion à un nouveau point de vue, supérieur, englobant les deux premiers et permettant de montrer qu’ils s’articulent avec cohérence). La rigueur conceptuelle exige de déjouer ce piège par un souci scrupuleux des définitions. Je ne peux que vous confirmer dans ce choix. Bonjour Si la réflexion philosophique semble de prime abord embrasser un champ bien plus large que la seule préparation à la mort (I), ce thème apparaît cependant fondamental dans la sagesse existentielle que s’efforçaient d’atteindre les philosophes de l’Antiquité (II), ce qui révèle l’évolution du sens et du contenu de l’activité philosophique jusqu’à l’époque contemporaine (III). Les problèmes à affronter sont très différents selon qu’il s’agit de l’intuition sensible, intellectuelle ou métaphysique. L’exercice requiert une hauteur de vue auquel il n’est pas toujours possible à un élève de s’élever. Bonjour Joséphine L’activité philosophique servirait donc à identifier l’essence véritable de la réalité. Plus fondamentalement, elle préparait l’individu à la mort en changeant son rapport au temps qui passe (Lettres à Lucilius, Sénèque). Premier point: introduction de la thèse. (débat opposant Descartes et Pascal) etc. N’envoyez pas votre introduction. On entend par là, la compréhension des concepts dans leur précision et leur rigueur ; une sensibilisation aux problématiques que les grands maîtres ont élucidées chacun à leur manière. Elle transcende le champ de l’existence humaine, de la vie et de la mort, lorsqu’elle porte sur l’essence de la réalité (La République, Platon). J’apprécie votre blog et vous lis régulièrement. Ex de question: faut-il opposer l’intuitif et le discursif? (Attention : Souvenez-vous de ce qui a été dit précédemment. Julian Marias avance dans son Histoire de la philosophie que les deux tendances alternent le long des siècles. La réflexion philosophique apparaît alors comme une préparation, un entraînement de l’esprit. La théorie atteint une certaine profondeur ; elle est ensuite commentée, reprise et diffusée ; puis l’alternance se produit. Certes, c’est plutôt moi-même qui m’y suis « confronté », semble-t-il principalement à cause de mon immaturité et de ma dispersion en classe il y a une trentaine d’années. J’écris systématiquement les termes de l’énoncé entre guillemets afin de signaler au correcteur que je traite le sujet, Je développe le point de départ de ma réflexion («. N’est-ce pas parce que la liberté est le propre de l’existant qu’elle est angoissante et que l’homme peut être enclin à fuir ses responsabilités? Devons nous reformuler la notion sous la forme d’une question comme les sujets classiques, question qu’ensuite nous problématisons ? Penser c’est  avoir le sens des problèmes, la conscience des complexités et des ambiguïtés. Même en excluant la métaphysique et en s’intéressant à l’homme, le questionnement philosophique ne se réduit pas au rapport à la mort. (Questions annonçant la thèse : Soit on est libre, et donc libre d’être libre, soit on est déterminé et il est absurde de parler de liberté). Â,    PB : Pour autant (renversement dialectique) qu’il faille renoncer à une telle absurdité revient-il à affirmer qu’on est libre d’être libre ? Ce site n’est pas un site d’aide aux devoirs. Jean-François Braunstein. Au contraire, on « philosophe » plutôt pour vivre, pour approfondir son rapport à autrui et s’insérer dans le monde – en somme, pour atteindre le bonheur. Puissiez-vous trouver en vous les ressources morales pour le surmonter. Troisième point: dépassement de l’apparente contradiction de la thèse et de l’antithèse par l’annonce du point de vue permettant de les justifier l’une et l’autre. Si tu as des questions, pose-les-moi dans les commentaires et j’y répondrai sans faute. En vous remerciant. Il faut consulter le texte officiel définissant les règles précises de l’épreuve. Cordialement. Par Simone MANON, Mais si elle nourrit la réflexion, la culture ne saurait se substituer à elle. « Apprendre à mourir » était une dimension caractéristique de la sagesse que s’efforçaient d’atteindre les philosophes de l’Antiquité. « Philosopher », c’est travailler à élever l’âme vers le ciel des Idées ; or, elle est enchaînée à la réalité de la matière, en particulier à celle du corps humain. Je ne sais plus vers qui me tourner… Ce message est personnel, mais il pourrait peut être aider de nombreux lecteurs après moi. La méthode que vous décrivez est excellente. Ne suivez-vous donc plus une préparation universitaire? Dans son Histoire de la philosophie, Julian Marias considère que seule la métaphysique mérite le nom de « philosophie ». Le stoïcien Sénèque recommande à son ami Lucilius de voir chaque nuit comme une petite mort : « Disposons donc chacune de nos journées comme si elle fermait la marche, comme si elle achevait et complétait notre vie » (Lettres à Lucilius). Par exemple, les professeurs qui ne sont que des élèves plus expérimentés que ceux qui leur sont confiés n’ont pas la puissance de réflexion des maîtres qui ne sont pas à leur tour des élèves (les grands esprits. C’est à vous de dégager ce que l’on appelle la problématique, en analysant avec précision l’énoncé. Â,    Une problématique n’est pas un problème, c’est un ensemble de problèmes s’articulant d’une certaine manière et précisant la question. Â,    Il n’y pas trente six manières d’expliciter la problématique d’un sujet. Ici le verbe est à l’infinif, donc il s’écrit avec er, non ez. Je me dispense d’une conclusion partielle parce que j’enchaîne avec la conclusion générale de la dissertation. La philosophie est ensuite devenue une activité purement intellectuelle visant le développement d’une science rigoureuse (Métaphysique, Aristote). Merci d’avance. Il faut simplement, dans la manière de la mobiliser, lui ôter son caractère strictement personnel. La troisième opère le dépassement : dire que l’homme est libre ce n’est pas nier les multiples déterminations dans lesquelles la liberté peut être tentée de s’engluer. Elle apprenait à l’homme que la mort n’est pas le terme brutal, soudain de la vie, mais une composante même de l’existence. Bien à vous. Il me semble qu’on est libre, non pas d’une manière générale, mais par rapport à une décision particulière.     Une méthode est un ensemble de règles auxquelles il convient de conformer la conduite de sa réflexion. Ainsi, la préparation à la mort serait déterminante dans la conquête de la sagesse. Voici ma problématique : « La philosophie pourrait-elle se réduire à la préparation à la mort ? Ce site n’est pas un site d’aide aux devoirs. Tous mes vœux d’épanouissement dans vos études. Des références philosophiques mais pas seulement. Ne faudrait-il pas finalement dépasser la vie pour « apprendre à mourir » ? Dans le cours il est question d’une analyse des concepts, d’une analyse rigoureuse des termes de l’énoncé. Les années disponibles. L’impératif catégorique du philosophe allemand n’apprend pas à mourir, il est une maxime de vie : « Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée par ta volonté en une loi universelle » (Critique de la raison pratique). Souvent je complète mes cours par la lecture des articles concernant le même sujet du cours dont le dernier est l’intellectualisme morale.
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